Manque de personnel ou accroissement d’activité, les raisons sont multiples pour engager un alternant en contrat de professionnalisation. Ce contrat en alternance permet à une entreprise d’organiser une transmission de savoir-faire à des apprenants dynamiques et motivés qui peut même déboucher sur une embauche à plein-temps.

Nous vous proposons donc un dossier spécial pour comprendre comment recruter en contrat de professionnalisation. Tout d’abord, précisions que le contrat de professionnalisation concerne :

  • Les alternants de 16 à 25 ans,
  • Les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus,
  • Les bénéficiaires du RSA,
  • Les bénéficiaires de l’ASS,
  • Les bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés,
  • Les bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion.

Recruter en contrat de professionnalisation : comment choisir le bon alternant ?

L’alternance ne doit pas être prise à la légère : il s’agit d’un véritable recrutement, avec un processus un peu particulier.

Avant toute chose, l’entreprise doit déterminer ses besoins de main d’œuvre. Elle doit définir la qualification préparée lors du contrat et s’assurer que le parcours de formation corresponde bien à ses besoins.

L’entreprise peut également faire le choix de recruter un apprenant à distance. Elle doit alors :

  • Adopter le rythme d’alternance qui convient à sa formation (par exemple, 2 jours de formation/3 jours de travail pour un BTS ou 2,5 jours de formation/2,5 jours de travail pour un titre professionnel),
  • Mettre à la disposition de l’alternant un bureau au calme équipé d’un ordinateur et d’une connexion Internet.

Pour trouver le candidat idéal, l’entreprise peut passer par les petites annonces ou par des structures spécialisées dans le recrutement comme Pôle Emploi. Il est également possible de se rapprocher des organismes de formation.

Le poste à pourvoir doit être bien défini : la rémunération, le titre du poste ou encore la qualification visée doivent être mentionnés dans l’annonce. Vient ensuite l’entretien d’embauche durant lequel l’entreprise doit être capable de répondre à toutes les questions des candidats, mais aussi juger la motivation et la qualité du projet professionnel de l’alternant.


Comment rédiger son contrat de professionnalisation ?

Une fois le candidat sélectionné, l’entreprise doit préparer le dossier à remplir pour enregistrer le contrat de professionnalisation. Pour aider les entreprises à réunir toutes les pièces nécessaires à l’embauche, les Opérateurs de Compétences (OPCO) accompagnent les recruteurs dans leurs démarches administratives.

Le dossier complet comprend :

  • Le dossier d’inscription complété et signé,
  • Le devis de formation,
  • Le Plan Individuel de Formation,
  • La convention de formation qui est à signer en trois exemplaires (par l’alternant, par le centre de formation et par l’employeur),
  • Le calendrier de formation,
  • Le programme de formation.

Une fois toutes les pièces réunies, l’entreprise dispose de 5 jours pour retourner le dossier complet auprès de son OPCO.


Combien de temps dure un contrat de professionnalisation ?

La durée légale de la période de professionnalisation est de 6 à 12 mois. L’entreprise peut toutefois allonger cette durée à 24 mois dans certains cas particuliers :

  • Pour les alternants de 16 à 25 ans qui sont sortis du système scolaire sans qualification,
  • Pour les personnes bénéficiant du CUI,
  • Pour les personnes bénéficiant du RSA, de l’AAH ou de l’ASS.

Même si l’alternant ne remplit pas ces critères, il reste possible d’effectuer une demande de prolongation du contrat, dans le cas où la nature des qualifications l’exige. L’alternant et l’entreprise doivent alors signer un accord collectif ou une convention collective.

Si le contrat de professionnalisation est un CDD, alors l’alternant peut bénéficier 1 seule et unique fois d’un renouvellement de contrat.

L’entreprise peut alors renouveler le contrat si :

  • L’alternant choisit de préparer une qualification supérieure à celle qu’il a déjà obtenu,
  • En cas d’échec à l’obtention de la compétence,
  • En cas de défaillance de l’organisme de formation,
  • En cas d’accident de travail,
  • En cas de maladie,
  • En cas de maternité.