Description du poste
L’Australie est un pays fortement doté en minerais, toutefois, ceux-ci sont inégalement répartis sur le territoire national.
Si leur exploitation dépend de facteurs à la fois locaux (géologie, gouvernance, capitaux, entreprises, infrastructures, main d’œuvre...), elle s’inscrit aussi dans des cycles économiques globaux.
Ce stage analysera l’évolution de l’exploitation du lithium, du nickel et de l’uranium en contexte australien et l’organisation locale des filières de transformation de ces minerais au regard des positionnements stratégiques mondiaux.
La transition énergétique et la décarbonation des économies ont remis en lumière le rôle central des minerais et des métaux dans l'atteinte de la neutralité carbone du fait des besoins matières associés aux technologies (Watari et al., 2020; IEA, 2022).
Par ailleurs, le contexte global, marqué par la multiplication des crises (pandémie de COVID 19, guerre russo-ukrainienne, etc.), un certain retour au protectionnisme et une « arsenalisation des interdépendances (Jean et Gomart, 2023, Meyer, 2023) croissante, manifeste dans le cas des minerais et de certaines briques technologiques de la transition, replacent à l’agenda politique la question des chaînes d’approvisionnement et des dépendances subies, entraînant une modification des stratégies d’acteurs dont il convient d’analyser les effets sur la territorialisation des projets et la ré.organisation des chaînes de valeur des minerais et métaux.
Pays du Nord Global, marqué par une histoire minière étroitement liée à son histoire coloniale, l’exploitation minière constitue un pilier de l’économie du pays.
Ce stage vise à analyser l’exploitation minière par une double entrée : territoriale et actorielle en mobilisant l’approche par les Global Production Networks (Coe et al., 2008 ; Yeung, 2024).
Il s’agira 1) de dresser une cartographie actualisée et prospective des territoires du lithium, du nickel et de l’uranium en Australie.
L’analyse, projet par projet, permettra d‘historiciser l’analyse et d’identifier les acteurs investis dans (ou contre) l’exploitation de ces ressources, pour en dresser une première catégorisation et proposer une typologie des stratégies développées et, partant, des relations entre acteurs; 2) l’entrée par les acteurs, spécifiquement les entreprises minières, interrogera (a) les dynamiques locales de la territorialisation des projets, aux différentes étapes de transformation des ressources, ainsi que (b) le rôle des entreprises dans l’organisation de réseaux fragmentés mais coordonnés desservant des marchés mondiaux (Hayes et al., 2025) prolongeant ainsi les études sur les GPN du lithium dans et hors d’Australie (Bos, Forget, 2021 ; Bos et al., 2024 ; Forget, Bos, 2022 ; Hayes et al.
2025).
Missions: analyse bibliographique; cartographie des projets par type de ressource; identification des acteurs; analyse des rôles et stratégies; constitution d’une base de données; possible conduite d’entretiens avec des industriels.
Profil du candidat
Etudiant.e de formation universitaire en géographie économique, cartographie, sciences politiques, et/ou sciences de l’ingénieur ou géologie, désireux de développer une analyse GPN.
Intérêt pour la transition énergétique, curiosité pour les aspects miniers et géopolitiques.
Capacité d’analyse et de synthèse.
Un premier travail sur les minerais, les ressources ou le secteur industriel en Australie et une maitrise d’un logiciel de cartographie, seraient un plus.
Localisation du poste Site
Saclay
Localisation du poste
France, Ile-de-France, Essonne (91)
Ville
Gif-sur-Yvette
Critères candidat Langues
Français (Courant)Anglais (Intermédiaire)
Diplôme préparé
Bac+5
- Master 2
Formation recommandée
Géographie, géologie, science politique, ingénieur
Demandeur Disponibilité du poste
02/03/2026
Secteur :
Agriculture / Agronomie / Alimentaire
Type de contrat :
Contrat d'apprentissage
Compétences requises :
Non renseigné
En savoir + sur l'employeur
The CEA is the French Alternative Energies and Atomic Energy Commission ("Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives"). It is a public body established in October 1945 by General de Gaulle. A leader in research, development and innovation, the CEA mission statement has two main objectives: To become the leading technological research organization in Europe and to ensure that the nuclear deterrent remains effective in the future.
The CEA is active in four main areas: low-carbon energies, defense and security, information technologies and health technologies. In each of these fields, the CEA maintains a cross-disciplinary culture of engineers and researchers, building on the synergies between fundamental and technological research.
The civilian programs of the CEA received 49% of their funding from the French government, and 30% from external sources (partner companies and the European Union).
The CEA had a budget of 4,3 billion euros.
The CEA is based in ten research centers in France, each specializing in specific fields. The laboratories are located in the Paris region, the Rhône-Alpes, the Rhône valley, the Provence-Alpes-Côte d'Azur region, Aquitaine, Central France and Burgundy. The CEA benefits from the strong regional identities of these laboratories and the partnerships forged with other research centers, local authorities and universities.
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