Pour un contrat d’apprentissage, la rémunération de l’alternant varie selon son âge et son ancienneté dans l’entreprise. Celle-ci sera calculée en pourcentage du SMIC ou du SMC s’il y a. La loi définit le salaire minimum légal d’un apprenti mais certaines conventions collectives ou accords de branches applicables à l’entreprise peuvent majorer le salaire de l’apprenti.

Si l’apprenti enchaîne deux contrats d’apprentissage à la suite, il devra percevoir un salaire au moins égal à celui de la dernière année du précédent contrat.


Salaire d’un apprenti : le cadre légal

Lorsqu’une entreprise recrute un apprenti en alternance, ils doivent signer un contrat d’apprentissage. Celui-ci définit l’apprenti comme salarié en alternance et l’entreprise est donc obligée de lui verser une rémunération encadrée dans le respect de l’article L6222 du Code du Travail.

La rémunération minimum de l’apprenti est définie dans l’article L6222-26 selon son âge et l’année d’exécution de son contrat.

En échange d’avantages en nature, l’employeur peut prévoir des retenues sur salaire dans la limite de 75% du salaire minimum.

Avec la loi « Avenir professionnel » les montants de rémunération de certaines catégories d’apprentis ont augmenté. L’augmentation du SMIC entraîne également une hausse des salaires des apprentis.

L’article D6222-26 du Code du Travail impose les montants minimums des salaires en contrat d’apprentissage. Un alternant peut faire valoir ses droits si son employeur lui verse une rémunération inférieure au montant minimum.


Salaire apprenti en 2023

Grille des salaires en contrat d’apprentissage en 2023

Calculé en pourcentage du Smic* (ou du salaire minimum conventionnel s’il existe), le salaire d’un apprenti s’établit comme suit en 2023 :

*Calculé en pourcentage du Smic mensuel brut au 01 mai 2023 soit 1 747,20 euros.


Majoration du salaire en contrat d’apprentissage

Si une convention ou un accord de branche applicable à l’entreprise prévoit un SMC supérieur au SMIC, le salaire minimum de l’apprenti peut être supérieur. Dans ce cas, c’est le SMC qui est pris en compte pour le calcul. Pour connaître l’existence d’une convention, vous pouvez vous adresser à la CCI ou à la chambre consulaire.

L’employeur peut également proposer une rémunération plus élevée, notamment pour certains postes ou secteurs d’activité, afin d’attirer des apprentis qualifiés.

Changement de tranche d’âge

Lorsqu’un apprenti change de tranche d’âge, il y a une majoration de son salaire. Celle-ci prend effet à partir du 1er jour du mois suivant la date de son anniversaire (exemple : un apprenti fêtant ses 21 ans le 20 avril obtiendra sa majoration le 01 mai).

Succession de contrats d’apprentissage

Dans le cas où l’apprenti enchaîne deux contrats d’apprentissage à la suite, sa rémunération doit être au minimum égale à celle de la dernière année du contrat précédent (même si les employeurs ne sont pas les mêmes).

Prolongation du contrat

Dans le cas où le contrat est prolongé, le salaire de l’apprenti doit être au moins égal à celui de la dernière année.

Majoration du salaire d’un apprenti

Selon l’article D6222-30 du Code du travail, le pourcentage de salaire de l’apprenti est majoré de 15 points si :

  • La durée du contrat est inférieure ou égale à 1 an
  • Le diplôme ou titre préparé est de même niveau que le précédent obtenu
  • La qualification recherchée est en lien direct avec le diplôme ou titre obtenu précédemment

Majoration pour les apprentis en licence et master

La rémunération d’un apprenti préparant un diplôme de niveau Licence ou Master est calculée sur la base de la 2ème année d’exécution du contrat d’apprentissage.


Charges salariales du salaire d’un apprenti

Lors d’un contrat d’apprentissage, le salaire versé à l’apprenti bénéficie d’exonérations :

  • Pas de cotisation salariale dans la limite de 79% du SMIC (au-delà de 79%, le taux normal s’applique)
  • Exonération de la CSG et CRDS
  • Exonération de l’impôt sur le revenu dans la limite du SMIC

Les salaires des apprentis bénéficient d’une exonération d’impôt à condition que leur montant soit inférieur au SMIC annuel. Au-delà, seule la partie supérieure au SMIC est soumise à l’imposition. De plus, les primes d’activités ne sont pas imposables.